Μύθοι στον χάρτη: Τα ιστορημένα τοπία της αρχαίας Ελλάδας - Myths on the Map: The Storied Landscapes of Ancient Greece - της Cl. Calame


Μύθοι στον χάρτη:
Τα ιστορημένα τοπία της αρχαίας Ελλάδας

Myths on the Map:
The Storied Landscapes of Ancient Greece

By Claude Calame


1Disons-le d’emblée, le fondement conceptuel de cet ouvrage collectif est volontairement et explicitement flou. À partir d’un hypothétique « spatial turn » qui semble correspondre à une vague focalisation sur l’espace de nos interprétations modernes des « mythes » gréco-romains, la réflexion introductive (par Greta Hawes, la coordinatrice du volume collectif) suppose une superposition entre « myth-making » et « map-making » (p. 2). Ainsi non seulement la question de l’espace est réduite à celle de sa représentation par la cartographie, mais surtout ces deux procédures convergentes semblent impliquer autant un « mythical thinking » qu’un « spatial thinking ». L’introduction de la notion de paysage comme « lived environment » qui serait « affecté » par la main et par l’esprit des hommes ne fait que renforcer la confusion entre la supposée pensée mythique et l’hypothétique pensée de l’espace. De là le titre pour le moins énigmatique de Myths on the Map.

2À vrai dire, pour faire le plus simple possible, tout « mythe » s’offre à nous comme un récit déployant une action narrative selon une logique et une configuration temporelle mais aussi dans un espace qui sont construits par la narration. Aussi imaginaires qu’ils puissent être, comme c’est le cas par exemple dans les récits d’Ulysse reportés dans l’Odyssée, les espaces de l’ordre de la mise en récit sont en relation de référence avec l’espace (lui-même géographiquement construit) qui constitue l’environnement de celui qui crée le récit ainsi que de celles et ceux qui le reçoivent. Indépendamment de toute représentation cartographique, cet environnement est reconfiguré dans le récit par des moyens narratifs et discursifs, et il peut être appréhendé matériellement et esthétiquement comme ce que nous modernes nous concevons comme un paysage.

3Mais une fois encore il faut se référer aux catégories de la culture distante. Pas de notion de paysage en tant que tel en Grèce ancienne. Mais, en ce qui concerne les héros et les dieux, des espaces essentiellement végétaux : dans le récit aussi bien que dans la pratique cultuelle, ces espaces sont construits par la narration ou aménagés en sanctuaires ; ils partagent avec la divinité, mise en scène narrativement par des moyens langagiers ou célébrée rituellement en l’espace qui lui est consacré, les qualités que symboliquement on attribue aux végétaux et aux éléments qui composent ces paysages de discours ou de culte.

4Pas d’étonnement donc quant à l’hétérogénéité du livre collectif autant du point de vue de l’approche adoptée que du thème proposé par chaque contribution ! On en fera ici, dans l’ordre du sommaire, une revue rapide en relevant dans chaque cas le doute épistémologique qu’elles suscitent avec parfois une incitation pour une recherche plus approfondie, mais à développer dans les directions méthodologiques et thématiques les plus divergentes.

5À commencer par Katherine Clarke qui nous invite à une « promenade à travers l’histoire » et qui nous propose de lire le paysage comme un palimpseste à la croisée entre espace et temps. Affirmant avec raison la nature construite du paysage, elle prend l’exemple de Pausanias pour montrer comment, dans l’organisation essentiellement spatiale de la Périégèse, les espaces visités et vus (les theorémata) par le Périégète se combinent avec les paysages évoqués dans les récits (lógoi) que les lieux visités et les rituels évoqués suscitent, articulant ainsi passé et présent en une mémoire active. De manière assez disparate, l’auteure parcourt rapidement une série d’exemples d’itinéraires géographiques mis en scène dans les mythes pour rendre compte d’une géographie (« mentale » ?) du présent, pour parvenir en conclusion à l’exemple du voyage des offrandes des Hyperboréens par l’intermédiaire des jeunes Hyperoché et de Laodicé jusqu’à Délos. Cela pour parvenir à la conclusion plutôt décevante que « travelling through the world, wether oneself, as in the case of Pausanias, or vicariously, as with the characters as in Herodotus’ historical narrative, flicks on the switches of historical and mythical narratives, linking past and present time through space » (p. 31). C’est vouloir ignorer qu’en concomitance avec son propre itinéraire, Pausanias nous fait voyager dans l’espace par les récits héroïques que sans cesse il rapporte ; c’est ne pas voir que ces espaces (au pluriel) sont toujours narrativement construits, devenant des paysages…

6Grâce au concept opératoire d’emblée proposé pour rendre compte des espaces mis en scène dans les récits portant sur la période précédant la fondation d’une cité, la contribution offerte par Daniel W. Berman sur les « prefoundational myths » de Thèbes, de Crotone et d’Athènes est à la fois plus focalisée et plus cohérente. Pour Thèbes, la configuration de l’espace d’avant le moment de la fondation varie suivant la perspective dans laquelle est envisagée la cité ; à Crotone, en plus de l’intervention fondatrice de Myscellus, l’espace est marqué par le passage d’Héraclès ainsi que par le héros local et éponyme Croton, entre logique panhellénique et ancrage épichorique ; et l’espace d’Athènes (et de l’Attique…) d’avant la fondation de la cité est balisé par les récits de la rivalité entre Athéna (l’olivier) et Poséidon (l’eau de mer). Dans chaque cas, la future proximité d’un lieu de culte est déterminante. Mais est-il suffisant de passer seulement en conclusion de la notion géographique de topographie à celle, propre à l’histoire de religions, de paysage cultuel ?

7On connaît les remarquables études de Richard Buxton sur les paysages dans lesquels évoluent les protagonistes divins et héroïques dans les récits que nous considérons comme constituant des mythes. Qu’en est-il des Cyclopes, bergers dans l’Odyssée dans un paysage de création poétique, mais forgerons attachés à l’Etna dans une autre tradition. Il n’y aurait peut-être qu’homonymie si dans le drame satyrique intitulé Le Cyclope, Euripide ne situait pas son Polyphème auprès de l’Etna. Thématiquement, les seconds oscilleraient entre le feu et le liquide, « le solide et le fondu » (p. 64). Mais l’opposition structurale ne parvient pas à intégrer les Cyclopes odysséens, ni d’ailleurs les Cyclopes constructeurs de murailles, cités uniquement en fin de chapitre. De plus, la question des caractères conférés à l’espace dans lequel se déploient les pratiques des Cyclopes n’est plus affrontée. Sans doute le trait commun serait plutôt à chercher du côté de l’artisanat, déjoué par la mētis d’Ulysse dans l’Odyssée.

8La question au centre de la contribution proposée par Elizabeth Minchin, spécialiste des formes et procédures de la mémoire, en particulier dans le développement narratif des poèmes homériques, est d’un ordre tout différent. À l’exemple des différentes versions à nous être parvenues du récit de Hérô, la prêtresse d’Aphrodite à Sestos que chaque nuit, guidé par la lampe de la jeune femme en sa tour, le jeune Léandre rejoint en nageant depuis Abydos sur la rive asiatique de l’Hellespont avant d’y trouver la mort, il s’agit de s’interroger sur la capacité du « mythe » en ses différentes formes à évoquer à travers le temps la même topographie. Le parcours proposé à travers des versions qui vont de Strabon et d’Ovide à Fulgence et l’écrivain byzantin Nicétas Eugénianos nous conduit néanmoins à une conclusion décevante : l’authenticité de la topographie serait une garantie de l’authenticité de la légende (p. 82), et son évocation par le biais du récit serait l’objet d’une représentation mentale. Certes…

9Emma Aston quant à elle nous entraîne dans une autre topographie qu’elle considère comme constituant « le paysage de la Thessalie ». Y évoluent les Lapithes, une tribu du nord montagneux de la région, et les monstrueux Centaures, descendants des Lapithes et habitant le Mont Pélion ; les derniers vont s’affronter aux premiers à l’occasion du mariage du roi des Lapithes Pirithoos, dont ils tentent de violenter la jeune épouse Hippodamie. Centrale du point de vue de la création du mythe, la question des qualités que les protagonistes des récits concernés partagent avec les espaces dans lesquels ils sont mis en scène est ignorée. L’étude se focalise en effet sur l’orientation des différents auteurs citant le récit thessalien sur la signification locale, épichorique, ou au contraire sur la portée panhellénique des récits concernés.

10La Sphinx et Thèbes. Par l’intermédiaire d’une nouvelle image sur un vase retrouvé près du sanctuaire de l’Isménion à Thèbes, Stephanie Larson s’interroge sur l’orientation que l’auteur ou le peintre peut donner au récit ou à l’épisode représenté quand il partage avec les protagonistes de l’action narrative représentée la même origine, en l’occurrence Thèbes. À l’instar de Pindare le Thébain quand un siècle plus tôt le poète intègre à ses chants des légendes thébaines en les modifiant et en les recréant, le commanditaire du vase semble avoir fait de même pour cette sphinxomachie dépeinte sur un objet peut-être offert à Apollon Isménios en son sanctuaire. Soit, mais d’espace, de topographie et de paysage il n’est dans cette étude aucunement question.

11« Callimachus and the Poetics of the Diaspora » : sous ce titre, Jeremy McInerney offre une interrogation qui ne manque pas d’intérêt ; elle porte sur la position historique et culturelle des Grecs vivant, grâce à l’extension des communautés de langue et de culture hellènes à l’époque alexandrine, des situations correspondant à celles d’une diaspora. Le cas de figure choisi est celui offert par le poète Callimaque originaire de Cyrène, la grande colonie grecque de Libye, et travaillant dans le Mouséion d’Alexandrie au bénéfice des Ptolémées : un poète qui se trouve en somme en une situation de double diaspora par rapport à la Grèce athénienne. Les hymnes composés par le poète savant (en particulier l’Hymne à Artémis et l’Hymne à Apollon) porteraient la marque d’une géopolitique centrée sur le pouvoir royal alexandrin et sur le territoire de son exercice ; ils inscriraient donc la politique des Ptolémées, avec ses différents protagonistes royaux, masculins et féminins, dans une histoire divine et mythique authentiquement grecque. Pour un nouveau « map-making » ?

12La contribution de Julie Baleriaux nous entraîne dans l’Arcadie décrite par Pausanias ; elle nous invite à reparcourir une topographie religieuse qui a subi passablement de changements jusqu’à l’époque de l’hellénisme romain, avec une élite arcadienne apparemment favorable au pouvoir de Rome. Si le parcours historique auquel nous convie l’auteure en particulier grâce aux documents épigraphiques est sans doute original, en revanche ce n’est qu’au terme du chapitre que l’on aborde enfin la question pourtant centrale du « numinous landscape » traditionnellement représenté par le paysage de l’Arcadie. En raison du thème assigné à ce livre collectif on aurait attendu, par exemple, que les représentations poétiques d’une Arcadie primitive en un paysage d’idylle soient confrontées avec l’espace cultuel qu’elle offrait pour Pausanias, c’est-à-dire avec la configuration discursive qu’il construit de cet espace pour ses lectrices et lecteurs.

13Dans quelle mesure les récits mythiques de combats de héros contre des fleuves personnifiés seraient-ils marqués par la réalité physique et géographique des cours d’eau concernés ? La question formulée par Christina A. Saloway ne manque assurément pas d’intérêt. Deux cas de figure sont envisagés : le combat d’Achille contre le Scamandre et la lutte d’Héraclès avec l’Achélôos. La réponse apportée est néanmoins doublement biaisée : d’une part parce qu’en partant du principe que « Mediterranean waterways are sonorous variable in coulour, prone to rapid swelling and just as swift withdrawal, able to carve new chanels or spread out over vast expanses… » (p. 176), l’auteure attribue aux fleuves concernés un « comportement » qui en fait d’emblée des réalités anthropomorphes ; d’autre part, l’analyse des récits mettant en scène ces rivières animées manque singulièrement de sensibilité aux dimensions spécifiques du monde des héros, en particulier dans leurs modes d’action spécifiques et dans leur proximité avec différentes figures divines. Les conclusions tirées d’un questionnement original sont donc à nouveau plutôt décevantes.

14Dans un jeu de mots pour le moins intriguant, les fontaines monumentales des cités grecques seraient à considérer comme des « réservoirs » du mythe et de la mémoire. C’est là la thèse défendue par Betsey A. Robinson à l’exemple de deux sources urbaines : la fontaine Pirène à Corinthe, grâce à l’aide indirecte de laquelle Bellérophon serait parvenu à domestiquer Pégase, et l’hérôon avec un bassin élevé en mémoire du fondateur de la cité d’Éphèse, Androclos, dans la proximité (?) d’un monumental hydroekdocheion. Mais, si ce n’est le caractère monumental aussi bien de la fontaine de Corinthe que de la citerne d’Éphèse, objets d’une abondante description archéologique, rien n’est dit sur les moyens qui entretenaient une mémoire collective, une mémoire civique faite en particulier de récits de fondation. Et la relation avec la question du paysage n’est nulle part thématisée.

15Avec la contribution au titre accrocheur de « Scandalous Maps in Aeschylean Tragedy » proposée par Aara Suski, on revient aux espaces recrées et aux paysages dessinés par des moyens poétiques ; cela d’ailleurs par le biais du concept instrumental (?) pour le moins flou de « mapping », en l’occurrence par la nature synoptique de la vision divine telle qu’elle serait merveilleusement incarnée par la description iliadique du cosmos déployé sur le très discuté bouclier d’Achille. En fait il s’agit plutôt de savoir comment il est possible, par le langage poétique, de visualiser des espaces, tel par exemple celui qui est construit par le long parcours d’Iô jusqu’aux confins du monde habité ; et cela par la narration qu’en fait, par anticipation, Prométhée enchaîné dans la tragédie attribuée à Eschyle ; un Prométhée considéré ici comme un « dieu voyeur ». La même procédure de « mapping » serait à la base, dans l’Agamemnon, de la description et de la vision par Clytemnestre de la séquence des signaux lumineux et la course des lampadéphores qui du Mont Ida jusqu’à Argos, annoncent la victoire sur les Troyens et le retour des Achéens. Comparer l’incomparable ? Quoi qu’il en soit, cette capacité de dresser une carte serait un signe de pouvoir ; et rien de plus ?

16Entre réalité et imaginaire, entre histoire et mythe, Iris Sulimani nous propose de suivre Diodore de Sicile dans un livre V qu’il dénomme lui-même « le livre des îles ». Lipara ou Lesbos d’un côté ; les îles de l’Océan Atlantique ou les îles des Hyperboréens de l’autre. En général, il s’agirait pour l’historien Diodore de situer des îles imaginaires dans une géographie réelle, notamment en s’appuyant sur leurs apparentes ressemblances avec des îles réelles et bien connues notamment des géographes. Il s’agirait donc de décrire en termes réalistes des espaces insulaires d’utopie et d’intégrer ainsi des îles fantastiques dans la carte du monde connu dès l’époque hellénistique. Assurément, mais avec quels objectifs, avec quels effets de « mapping » (puisque ce devrait être l’un des fils conducteurs du collectif), et avec quelles interférences en particulier avec la conduite de l’histoire ?

17Des îles d’utopie, Robert L. Fowler nous entraîne dans les espaces de l’au-delà, un au-delà qui correspond autant à l’Hadès qu’aux espaces des confins de la terre habitée. Représenté comme espace physique, l’au-delà serait en principe « mappable » (p. 243). La question se pose une fois encore de déterminer quelle réalité et quelles correspondances géographiques donner aux différents lieux du « Beyond » visités par Ulysse dans l’Odyssée, organisés qu’ils seraient dans une perspective non pas cartographique (ce serait le cas dans l’Iliade), mais hodologique. Puis on passe à l’image qu’en donne le « mythographe » Phérécyde d’Athènes à travers les épisodes héracléens des bœufs de Géryon et des pommes d’or des Hespérides ; cela dans un effort supposé de « mapping » en parallèle avec l’investigation historique en ce qui constituerait un seul régime de réalité. Enfin, la parole est donnée à Hérodote quant à l’existence, par exemple, de l’Océan, puis pour la description du pays des Éthiopiens d’une part et des Hyperboréens de l’autre, dans une acception par conséquent vraiment très large et peu opératoire du « Beyond ». Hérodote en particulier tendrait à faire du mythe de l’histoire. Par conséquent, des réponses sans surprise, victimes de l’habituelle opposition entre mythe et histoire, pour un questionnement qui a fait l’objet d’une surabondante bibliographie en particulier en ce qui concerne la géographie du périple odysséen d’Ulysse ; on s’étonne néanmoins de n’y trouver aucune allusion aux nombreux et remarquables travaux de Christian Jacob sur les représentations géographiques et les tentatives cartographiques des Grecs en relation avec leurs explorations coloniales du bassin méditerranéen.

18Avec Charles Delattre, l’espace insulaire est pris en son sens métaphorique : « des îles de la connaissance ». Dans le cadre d’une mythographie à comprendre non pas comme une représentation, mais comme une « mythology-in-practice » (p. 262), comme une mise en ordre du monde et comme la délimitation d’un espace de connaissance culturelle partagée. Ainsi l’espace de la mythographie se présente-t-il comme une liste de toponymes organisée en général selon une démarche hodologique, suivant le fil narratif de l’histoire racontée. Les toponymes tels que Troie, Argos ou Mycènes peuvent aussi servir de tête de chapitre à différents récits mythographiques regroupés selon ce critère géographique, avec une série de références culturelles. Ainsi les noms de lieux peuvent-il constituer les épicentres d’associations d’ordre culturel, servant ainsi de principes de classification. Pour illustrer le propos sur la mise en ordre du monde par le biais du nom géographique, trois exemples sont tirés du De Fluviis attribué à Plutarque. Les noms des rivières sont régulièrement mis en relation avec le récit du héros éponyme, par un processus étiologique qui n’est malheureusement pas exploré. L’idée d’une référentialité culturelle de ces mythographies centrées sur l’espace et les lieux mériterait un plus ample développement.

19Les mots de la fin sont laissés à Richard Hunter, qui concentre toute son attention sur le « mythe libyen » de Dion Chrysostome, pour une région habitée par des êtres hybrides, mi-serpents, mi-belles femmes, des êtres qui sont par ailleurs anthropophages. Par probable référence à certains passages du Phèdre et de la République de Platon, les âmes des hommes, corrompues par les désirs, sont comparées à ces régions inhospitalières, pleines de bêtes sauvages. Mais des figures héroïques, telles Héraclès ou Alcmène, parvinrent à purifier leur esprit en correspondance avec la civilisation qui se répand sur la terre. Dans ces interprétations se situant entre mythe et histoire, l’effort de rationalisation à la Palaiphatos serait sensible. Sans doute, mais la question de l’espace du récit et du paysage construit dans le discours est pratiquement éludée. Et l’étrange comparaison avec la description de la marche de Caton et de ses hommes à travers le désert de Libye tel qu’en rend compte Lucain dans le Bellum civile n’est pas d’un très grand secours.

20En conclusion, on ne peut que regretter l’absence de rigueur épistémologique de la démarche, qui aboutit à la simple juxtaposition de contributions individuelles sans véritable lien ni thématique ni conceptuel entre elles. Or l’intérêt de publier les interventions présentées à un colloque est précisément de fournir une réflexion diversifiée qui se structure autour d’une véritable collaboration conçue et mise en place par l’organisation de la rencontre à partir d’un thème et d’un problème communs. Ce n’est malheureusement pas ce que propose le présent ouvrage collectif.

Références:
Calame Claude «Myths on the Map: The Storied Landscapes of Ancient Greece», Kernos, 32 | 2019, 354-358.

Calame Claude «Myths on the Map: The Storied Landscapes of Ancient Greece», Kernos [En ligne], 32 | 2019, mis en ligne le 1.10.2019, consulté le 04 mars 2020.

Hawes Greta (éd.), Myths on the Map: The Storied Landscapes of Ancient Greece, Oxford, Oxford University Press, 2017. 1 vol. 14 × 22 cm, xv+332 p. ISBN : 978-0-19-874477-1.

ΛΕΞΕΙΣ: μυθος, μυθοι, μυθολογια
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